Le confinement pourra t-il nous aider à changer de vie ?
Pendant cette période de confinement, une envie folle de vouloir transformer notre train-train quotidien en « expérience inédite » a commencé à germer pour les plus privilégié(e)s d'entre nous, c'est à dire celles et ceux qui ont eu la chance de la passer dans des conditions décentes.
Certains ont alors découvert leurs ischio-jambiers, d’autres la sauce tahini ou pour les plus motivés : les cours du Collège de France.
Cette période touchant à sa fin (même si l’avenir est plus qu’incertain), la reprise d’un quotidien plus « normé » va bien finir par arriver et beaucoup se demandent, au bord de la crise d’angoisse, si ces petits espoirs de changements et ces nouvelles routines mises en place vont s’envoler aussi vite que les bonnes résolutions que l’on prend en janvier.
Pour ceux qui ont eu un peu plus de temps qu'à l'accoutumée, il y a fort à parier que leurs emplois du temps se remplissent à nouveau et que la routine reprenne du service.
A moins que...
A moins que les nouvelles habitudes prises aient eu le temps de s’ancrer, que le déclic ait eu lieu, que les bonnes questions aient été posées et qu'un début de réponse se soit profilé.
J'ai pour habitude, lorsque je rencontre un échec ou un gros bouleversement comme celui que nous connaissons, de me rassurer en me projetant dans des jours meilleurs.
J'en veux pour preuve que c'est sur un ras-le-bol de "ma vie d’avant " et surtout un remerciement en bonne et due forme de mes ex-employeurs qu’est né 23heures59éditions.
Donc, ne nous décourageons pas si rien ne semble avoir changé dans les prochains jours.
Actons d'abord nos avancées, ne les minimisons pas et appuyons-nous sur ce que nous avons appris pour opérer des changements de fond.
Voici quelques piliers sur lesquels nous pourrions nous appuyer pour ne pas abandonner nos beaux projets en cours de route.
+ Ne plus culpabiliser pour tout et rien
Combien sommes-nous à nous flageller de ne pas avoir rangé, trié, écrit, appris à dessiner, repris des cours d’anglais ?
Sérieusement, est-ce que faire un gâteau raté en famille compte pour du beurre ? Se tenir la main sous la couverture, ce n'est donc grand chose ? Téléphoner plutôt qu’envoyer un SMS rapide en marchant , n'est-ce pas un grand changement ?
Peur-on arrêter de considérer que toutes ces petites évolutions ne valent pas tripette ? Tout cela n'est définitivement pas rien.
+ Changer sa manière de travailler, d'éduquer et d’étudier
Va-t-on encore supporter les réunions interminables ? Accepter d'emprunter à nouveau les transports en commun bondés aux heures de pointe ? Supporter le micro-management de son boss sur-stressé ? Se voir dicter arbitrairement des horaires de travail qui ne correspondent pas forcément à nos périodes de productivité ?
Quant aux enfants, comment vont-ils vivre le retour à l’école ? Vont-ils accepter la reprise des interro surprises, les journées scolaires à rallonge et les cours perturbés par le chahut ?
Ne serait-il pas dommage de renoncer à l'autonomie acquise pendant le confinement ?
Pourquoi ne pas prendre les devants en demandant à aménager ses horaires, par exemple en télé-travaillant un ou deux jour par semaine ? Ou en refusant certaines réunions inutiles.
Pourquoi ne pas aussi lâcher un peu la bride à nos enfants, et les laisser passer un samedi en pyjama si ça leur chante sans vouloir à tout prix les emmener au musée ?
+ Pérenniser les bonnes habitudes mises en place
Instaurer des débats hebdo avec son ado, suivre le webinar d’une personne qu’on rêvait de rencontrer, lire, ne pas mettre de réveil, mieux manger, se parler plus souvent, tenter de répartir un peu mieux les tâches quotidiennes 🙄, instaurer des soirées ciné-club, travailler sur le temps long avec ses enfants pour les apprentissages, tirer profit les nouvelles technologies de communication, etc
+ Moins et/ou mieux consommer
Je suis de celles qui ont vu leur carte avalée par le distributeur car j’avais oublié les codes à force de ne plus y toucher !
Ça ne va probablement pas durer et comme avant, j'achèterai un énième petit haut noir. J’ai tout de même bon espoir de me poser la question de sa provenance et de choisir à qui profitera mon achat.
+ Se fixer des rendez-vous hebdomadaires pour avancer sur ses projets
A force de tester de nouvelles activités et d'y prendre goût, nous avons compris que lorsque l’on veut trouver un créneau pour se faire du bien, on est capable de s'y tenir.
Tout comme, on sait en fait prendre du recul et réfléchir à son emploi du temps, poser sereinement ses idées, chercher des informations pour une reconversion, un déménagement etc
Pour transformer l'essai cependant, la planification est nécessaire. Vous pouvez à ce propos aller lire cet article qui vous donnera quelques clés pour cela. Et bien entendu, nous avons les carnets de méthodes adaptés !